Bandes de guidage : comment traiter les intersections ?

Très utile aux personnes aveugles ou malvoyantes, le guidage au sol rend les cheminements repérables visuellement et tactilement. La norme NF P98‑352 définit les caractéristiques techniques des bandes de guidage mais pas leur implantation. Aujourd’hui, nous nous arrêtons sur le cas des intersections. Découvrez nos recommandations basées sur notre expérience et les retours des usagers !

Il y a « intersection » dès que deux bandes de guidage se rencontrent. En réalité, deux cas se présentent :

  1. Les simples changements de direction et
  2. Les croisements avec choix d’itinéraires.

Les changements de direction

Pour s’adapter à la configuration des lieux, le guidage doit souvent effectuer des virages. Dans ce cas, il est indispensable de maintenir la continuité afin que les personnes déficientes visuelles ne perdent pas le fil.

Que le guidage soit constitué d’une bande simple ou d’un couloir (bande double), il ne doit pas être interrompu.

  • Si les bandes sont en matériau souple (caoutchouc, méthacrylate, polyuréthane…), privilégiez la découpe en biseau à 45°.
  • Si les bandes sont en matériau rigide (inox, aluminium…), juxtaposez les bandes en laissant le moins d’espace possible entre elles.

Les croisements ou choix d’itinéraires

Lorsque le guidage au sol mène vers plusieurs directions, les intersections peuvent être traitées de deux manières.

  • Pour une bande de guidage simple :

Interrompez le guidage sur une distance de 50 à 70 cm. Le vide fonctionne tel un signal d’alerte. En l’absence d’information tactile, une personne déficiente visuelle est amenée à chercher la suite de l’itinéraire et va d’elle-même repérer les différentes possibilités. Si le guidage reste continu à cet endroit, elle risque au contraire de passer à côté.

  • Pour un couloir de guidage (ou dispositif double bande) :

Dans ce cas, nous recommandons de remplir l’espace entre les deux bandes au niveau de l’intersection. Carré plein ou quadrillage, l’essentiel est de créer un contraste tactile pour alerter les usagers.

Faites attention cependant à ne pas multiplier les directions et choix d’itinéraires ! Sans indications complémentaires, une personne déficiente visuelle ne s’y retrouverait pas.

Et surtout, pensez à associer le guidage au sol à un balisage sonore et éventuellement des plans tactiles pour que les usagers puissent savoir où il mène !

Si vous avez d’autres questions sur l’implantation des bandes de guidage, vous pouvez vous référer au guide de recommandations publié par le CEREMA ou consulter nos articles sur le sujet !

Lise

Créer une culture commune entre tous les acteurs engagés pour rendre la ville et ses services accessibles à toutes les personnes qui vivent avec un handicap, c’est ce qui m’anime au quotidien !