
5 erreurs à éviter quand vous mettez en place des pictogrammes
Vous avez choisi vos pictogrammes, maintenant il ne vous reste plus qu’à les installer. Mais attention, rien n’est encore joué.
Car la pose des pictogrammes a aussi un rôle important. C’est ce qui contribue à une signalétique lisible, visible et compréhensible.
On vous explique 5 erreurs à ne pas faire pour réussir votre pose.
1. Ne pas prendre des pictogrammes issus de la norme NF P96-105
C’est LA norme des pictogrammes. Les pictogrammes qui en font partie ont été conçus pour être lisibles, visibles et compréhensibles.
Ils suivent une série de critères pour répondre aux besoins des personnes ayant un handicap. De cette façon, ils ont très peu de chances d’être mal interprétés.
Donc assurez-vous que vos pictogrammes proviennent de cette norme.
Notre dossier complet sur la norme NF P96-105 :
La norme NF P96-105 décryptée | Tout savoir sur la conception des pictogrammes (partie 1)
La norme NF P96-105 décryptée | Tout savoir sur la mise en œuvre des pictogrammes (partie 2)
La norme NF P96-105 décryptée | Le doublage sonore des pictogrammes (partie 3)
2. Ne pas respecter le contraste visuel
Le contraste visuel est utile aux usagers malvoyants et à tous les autres usagers qui s’orientent grâce aux pictogrammes mis en place.
Vous devez prendre en compte la couleur du support sur lequel vous allez installer vos pictogrammes.
Car le contraste visuel doit être d’au moins 70% entre le pictogramme et sa zone d’implantation.
Sans ce contraste, vos pictogrammes ne sont pas visibles et ne servent donc pas à grand-chose.
Par exemple, du jaune sur du blanc sera illisible pour les usagers.
3. Mettre un pictogramme à un endroit invisible
Un endroit invisible, c’est un emplacement où les usagers ne verront pas le pictogramme.
Car oui, l’emplacement des pictogrammes est crucial.
Un endroit où le pictogramme ne sera pas vu, c’est par exemple :
- Un endroit où un obstacle obstrue la vue comme la branche d’un arbre.
- Un cheminement où aucun usager ne passe. Vous devez en amont comprendre la typologie de l’établissement, comment circulent le personnel ainsi que les usagers.
- Une porte qui reste tout le temps ouverte. Dans ce cas, l’information ne peut jamais être visible. Il vaut mieux installer le pictogramme sur le côté.
- Un mur que l’usager ne voit pas tout de suite. Si vous voulez mettre un pictogramme dans un couloir qui tourne, mettez-le sur le mur que voit l’usager. Et pas au niveau du prolongement du couloir.
4. Mettre un pictogramme à un endroit qui brouille le message
Si vous voulez mettre un pictogramme à côté d’une porte, faites-le du côté où il y a la poignée.
De cette manière, l’usager n’a pas à décrypter l’information : il sait que le pictogramme indique ce qu’il y a derrière la porte.
Si le pictogramme se trouve du côté opposé à la poignée de porte, l’usager risque de se demander à quoi il correspond.
A partir du moment où l’usager doit réfléchir au sens d’un pictogramme, c’est qu’il donne une mauvaise information.
Avec les pictogrammes, tout doit être fluide et instinctif. On doit pouvoir s’orienter sans même y réfléchir.
5. Placer un pictogramme à la mauvaise hauteur
Votre pictogramme ne doit être ni trop haut ni trop bas. Dans les deux cas, il ne sera pas visible et donc inutile.
Si vous voulez qu’une personne malvoyante puisse s’en approcher à moins de 1 m afin de le lire facilement, il doit être placé à une hauteur de 2,20 m.
La taille du pictogramme doit être définie en fonction de la distance à laquelle on veut le lire.
De même que la taille des caractères doit être proportionnelle à la distance de lecture.
A présent, vous n’avez plus droit à l’erreur. Et vous avez tout en main pour installer des pictogrammes visibles, lisibles et compréhensibles.
Pour aller plus loin, lisez notre article :
Comment bien installer vos pictogrammes pour une signalétique efficace et accessible ?
Publié le 7 mars 2023